Merci monsieur Henri Gougaud

Henri Gougaud est mort. Pour ne nous être croisés que quelques fois, je ne peux pas dire que nous nous connaissions. Pourtant, il fut un des hommes les plus importants de ma vie. Serais-je conteur sans lui ? Sans doute que oui, mais pas le même. C’est lui qui m’a ouvert en premier à la magie des contes. Je me souviens de sa voix à la radio quand, adolescent, je rentrais du collège ou du lycée. Je me souviens des premières éditions de ses livres de contes en poche : l’Arbre à Soleils, l’Arbre à Trésors, l’Arbre d’Amour et de Sagesse. Achetés dans les années 70. Je les ai encore, avec leurs pages jaunies et leurs dizaines de marque-pages au gré de mes recherches. Combien de fois les ai-je ouverts ces livres ? Puis, il y eut tous les autres ouvrages, tous lus et relus : les recueils de contes, les romans, les entretiens, les livres sur le conte. Sa Parole était nourrissante. Je m’y suis baigné, elle m’a revivifié. C’est ainsi ; il existe des êtres qui sont des sources vives. Ce qui ...